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COLIN, François, à Dijon (ca 1757-1792 ap.)

COLIN, François, à Dijon (ca 1757-1792 ap.)

État civil
NOM : COLIN     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : à Dijon
Autre(s) forme(s) du nom : COLLIN
Date(s) : 1757 ca  / 1792-7 ap.
Notes biographiques

Le sieur COLIN (selon sa signature, qui ne comporte qu'un seul "l") est en 1790 le maître de musique de la Sainte-Chapelle de Dijon. Seul clerc d'un corps de musique entièrement laïc – à l'exception des quatre chapelains qui renforcent vocalement le chœur –, il reste actuellement incomplètement connu, malgré les investigations menées à son sujet.

• [1757] : Selon l'âge indiqué dans les documents de 1790-1791, COLIN serait né vers 1757. 
 
• [1764-1774 environ] : Selon ses déclarations ultérieures où il affirme s'être "consacré depuis l'âge le plus tendre au service des autels", on peut déduire qu'il a été enfant de chœur dans une maîtrise qui reste à découvrir.

• 7 septembre 1785, Dijon : Clerc tonsuré du diocèse de Paris et maître de musique de la Sainte-ChapelleClaude LENOIR décède à moins de 26 ans. On peut penser que COLIN, lui aussi clerc tonsuré, a été recruté peu après. Sa date de réception reste à préciser.

1790, Dijon : COLIN, maître de musique, est taillé à 3 livres rue de la Monnoie, paroisse Saint-Médard. Il est classé parmi les "ci-devant privilégiés", ce qui est habituel pour un musicien d'Église. Ses revenus sont de 1 100 livres pour logement, nourriture et appointements.
Sous la direction de François COLIN, les musiciens de la Sainte-Chapelle sont alors Antoine BERTHOT, Nicolas BORNE, André CAILLOT, François DELAURIÈRE, Jean FAIVRE, Pierre-Alexandre FEUVRIER, Pierre JARLOT, Jean-Baptiste MILLOT, François PARISOT, ainsi que l'organiste Pierre-Philibert LAUSSEROIS. On trouve aussi mention de SIRJEAN et de REGNAUD... sur lesquels on est moins bien renseignés. Quatre chapelains étoffent le chant, MICHELIN, Pierre BOUCHÉ, Pierre-François GIGAUD et le "sous-chantre" LEBRUN. Longtemps musicien en titre à la Sainte-Chapelle, Jacques PAILLOT semble en 1790 n'y intervenir que ponctuellement en renfort, de même que le violoniste François BARY. Dans tout cet effectif, seul le maître de musique est clerc, ainsi bien sûr que les quatre chapelains.

• 1791, Dijon : COLIN fait une demande de pension au Département, qui la fait remonter au Comité ecclésiastique. Il est clerc minoré, âgé de 34 ans, chargé de parents infirmes. 
Le district de Dijon propose de lui accorder un traitement de 550 livres.
• 8 mai 1791 : François COLIN n'est pas intégré dans le plan de réorganisation de sa musique présenté par Volfius, Évêque de la Côte-d'Or, sans aucun doute inspiré par François COUET, le maître de musique de la cathédrale. Il faut probablement l'interpréter comme une rivalité logique entre les deux maîtres qui ne pouvaient coexister au sein de la nouvelle structure, plutôt que comme un indice d'un refus de l'Église constitutionnelle de la part de COLIN.

• 23 juillet 1792, Dijon : Lorsque le commissaire envoyé par le District de Dijon se présente à la maîtrise de la ci-devant Sainte-Chapelle pour en dresser l'inventaire, il y trouve "M. François COLLIN musicien resté seul à la dite maîtrise". Celui-ci semble en effet vivre toujours à la maîtrise, avec la domestique, Claudine Mérain, dont on peut se demander par qui elle était alors payée. Le musicien accompagne les administrateurs dans leur tâche et signe l'inventaire ("FColin"). La maison comporte quatre pièces principales. La cuisine – assez richement équipée en vaisselle et ustensiles – est flanquée d'un petit cabinet froid servant de garde-manger. La classe des enfants de chœur comporte deux tables et deux bancs, une quarantaine de livres en latin et vieux bréviaires, deux pupitres, un vieux basson, une vieille basse. Dans le dortoir des enfants, on remarque une distinction entre trois couchettes garnies de paillasse et trois lits, qui laisse supposer une hiérarchisation entre les six enfants. La chambre du maître, complétée d'un cabinet de travail à côté, est plus confortable ("trumeau à quadre doré"…). On y trouve "une basse et son étuy estimée 4 livres" qui laisse supposer que François COLIN jouait lui-même de cet instrument.
• 26 août 1792 : Ce jour-là a lieu la vente "des effets existant en la maison de la maîtrise des enfants de chœur de la cy devant Ste Chapelle de Dijon". C'est au plus tard à cette date, ou dans les jours immédiatement précédents, que l'ancien maître a dû quitter son logement.

Et peut-être quitter Dijon.
À partir de là, on perd sa trace.

Mise à jour : 23 avril 2018

Sources
F-Ad21/ 1Q 745 ; F-Ad21/ G 2066 ; F-Ad21/ L 1797 ; F-Am Dijon/ L 329 bis ; F-An/ DXIX/093/820-2/50

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