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CLAVIER, Jean Nicolas (1748-1803)
État civil
NOM : CLAVIER     Prénom(s) : Jean Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1748-4-20   / 1803-2-8 
Notes biographiques

Jean Nicolas CLAVIER, fils de vigneron, a exercé principalement le métier de maître plâtrier-maçon à Étampes mais dès l'âge de vingt ans il chante aux offices comme second choriste dans successivement trois des églises de la ville : Saint-Basile, la collégiale Sainte-Croix puis, à partir de 1784-1785, la collégiale Notre-Dame. Cette activité cantorale doit lui permettre d'améliorer son quotidien car outre ses gages, le logement étant fourni pour lui et toute sa famille. La suppression du chapitre ne lui permet pas d'obtenir une pension car il a commencé sa carrière dans une paroisse. Il meurt sous le Consulat.

• 20 avril 1748, à Châtenay-Malabry |Hauts-de-Seine] : Jean Nicolas Clavier, fils de Jean-Baptiste, vigneron au hameau d'Aulnay, et Marie Geneviève Croin, vient au monde et il est baptisé le lendemain dans l'église paroissiale Saint-Germain. Son parrain est un maître menuisier qui demeure paroisse Saint-Étienne-du-Mont à Paris. Le père ne sait pas signer.

• [1767] : Il semblerait qu'il débute sa carrière cantorale dans un lien qui n'a pas été précisé, peut-être dans l'église de son village natal. Dans son dossier de 1790, il ne stipule pas avoir été enfant de chœur dans une psallette.

• 22 décembre 1768, Étampes [Essonne] : Il entre à la paroisse Saint-Basile en tant que choriste. C'est alors qu'il devient habitant d'Étampes. En 1790 il déclare qu'il a "22 ans de service comme Choriste".

• 30 juin 1773, Étampes : Garçon plâtrier, il épouse Marie Françoise Voillard, fille mineure de défunt Philippe, maître plâtrier couvreur, paroisse Saint-Basile. Son père a donné son consentement la veille par acte passé devant un notaire de Longjumeau, peut-être Eustache. Il a été apporté par sa mère, présente au mariage. Parmi les témoins, on relève la signature d'Éloi DESFONDS, oncle de la future "à cause de sa femme". Son activité cantorale n'est jamais précisée.

• 6 novembre 1774, Étampes : Leur fille Marie Françoise est baptisée paroisse Saint-Basile. Jean Nicolas CLAVIER est absent, c'est DESFONDS qui signe comme parrain.

• 20 juillet 1780, Étampes : Dans la même paroisse, leur fils Nicolas François est également baptisé. CLAVIER est encore absent, ses chantiers doivent être éparpillés, peut-être travaille-t-il aussi à Paris? On le mentionne comme maître plâtrier.

• [20 janvier ou 26 juillet selon les documents] 1782, Étampes : Le sieur Clavier est reçu second choriste du chapitre Sainte-Croix aux gages de 200 livres. Il y reste jusque vers l'année 1784.

• Le 10 septembre 1783, Étampes : A l'occasion des funérailles d'un prêtre habitué de l'église, on précise pour la seule et unique fois que "[...] colas Claviée et marechal [sont les] chantres" de la paroisse Saint-Basile.Il s'agit de Michel François Louis LEMARESCHAL.

• [13 novembre 1784 ou du 10 novembre 1785, Étampes : Il devient second choriste à la collégiale Notre-Dame. Peut-on penser que son itinéraire cantoral renvoie à une sorte de cursus honorum...?

1790, Étampes : Il est choriste du chapitre de Notre-Dame, aux gages de 358 livres, plus 42 livres en distributions manuelles et un logement gratuit évalué 60 livres. Il déclare avoir une femme et cinq enfants très jeunes à charge [nous avons pour l'instant retrouvé deux actes de baptême]. Il argumente sur la difficulté du chant au chœur, "l'office étant bien rude, lui a ocasionné des maladies, n'ayant pas de quoi vivre pour lui, l'oblige de faire des états trés rudes, [nourir] sa femme et cinq enfants trés jeunes c'est ce qui fait qu'il a bien de la peine à subsister". Il chante aux côtés du premier chantre, Jacques Alexis BLIN qui est aussi le maître des quatre enfants de chœur : Alexis Charles et Frédéric Jean-Baptiste DORGES; François LÉPINAY et François LANGLOIS. Un serpent, Paul CHARPENTIER, et l'organiste Étienne-Jérôme GAUTRIN soutiennent le chant.

• 11 juin 1790 au 31 décembre 1791, Étampes : Il est toujours en fonction dans la seule structure paroissiale Notre-Dame, après la suppression du chapitre. Il a touché pour cette période 211 livres 13 sols de gages comme second choriste.

• 4 juin 1791, Versailles : Le directoire du département des Yvelines "est d'avis que le sieur Clavier qui a été pendant Vingt deux ans Choriste du Chapitre de Notre Dame d'Etampes et qui a une femme et cinq enfans est dans le cas aux termes de l'article treize du décret cidessus cité, d'obtenir une gratification une fois payée de cinquante livres".

• [1792], Étampes : CLAVIER demande un traitement et réclame de toucher sa part pour l'année 1790 d'un revenu de 1000 livres légué par le chanoine de Sainte-Croix Poussin aux officiers du bas-choeur du chapitre de Notre-Dame. Il souhaite aussi que son temps de service à la paroisse Saint-Basile d'Étampes soit pris en compte.
• 22 novembre 1792, Versailles [Yvelines] : Le directoire du département de Seine-et-Oise réclame, avant de statuer, des renseignements sur son temps de service à Sainte-Croix et lui demande de présenter les titres en vertu desquels il a droit à une part du revenu de 1000 livres.
• 3 décembre 1792, Étampes : Les administrateurs du district envoient une lettre à ceux du Département, accompagnant différentes pièces demandées par ceux-ci.
• 18 février 1793, Versailles : Le directoire du département de Seine-et-Oise ne tiendra pas compte de son service à Saint-Basile, l'église n'ayant pas été supprimée. Comme Clavier a moins de 50 ans, il ne touchera qu'une gratification de 680 livres, qui correspond à ce qu'il gagnait en 1790. La liquidation du compte du chapitre de Notre-Dame d'Étampes n'étant pas encore intervenue, le directoire ne peut pour l'heure se prononcer sur sa demande au sujet du revenu de 1000 livres.

• 8 février 1803, Étampes : Jean Nicolas Clavier, maçon, s'éteint à neuf heures du soir, à son domicile du n° 4 rue des Hospices. Son décès est déclaré par son fils, François Nicolas et par Charles Petit, son beau-frère, également maçon. Son épouse décédera peu de temps après lui, le 22 décembre suivant. Leur fille Marie Françoise, devenue couturière, épousera le 13 octobre 1807 à Étampes, un domestique, Jean louis Mandonnet, et leur fils, Nicolas François, devenu menuisier,  le 30 janvier 1804, se mariera à Méréville [Essonne] avec Marie Louise Sallier, fille de cultivateur.

Mise à jour : 22 mai 2018

Sources
F-Ad78/ 1 L 40 ; F-Ad78/ 1 L 56 ; F-Ad78/ 1 L 58 ; F-Ad78/ 3 Q 25 ; F-Ad91/ 4 E_1129 ; F-Ad91/ 4E_1105 ; F-Ad91/ 4E_1106 ; F-Ad91/ 4E_1343 ; F-Ad92/ E_NUM_CHM_BMS_11 ; F-An/ DXIX/091/763/9,10,12,13

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