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CABARET, Jacques Marie Léonard (1770-1827)

CABARET, Jacques Marie Léonard (1770-1827)

État civil
NOM : CABARET     Prénom(s) : Jacques Marie Léonard     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CABART
Date(s) : 1770-7-20   / 1827-1-24 
Notes biographiques

Le jeune Beauceron Jacques Marie Léonard CABARET, vingt ans, occupe en 1790 le poste de maître de musique de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans. La Révolution l'entraîne dans une reconversion radicale tant sur le plan professionnel que géographique : il entre dans l'administration fiscale et s'installe en Alsace.

• 20 juillet 1770, Courville-sur-Eure [Eure-et-Loir] : Jacques Marie Léonard CABARET naît dans cette paroisse beauceronne située à 20 km à l'ouest de Chartres. Il est fils de Jacques-Claude Cabaret, garde-traversier (puis concierge) du comte de L'Aubépine, et de Barbe Lenoble. Il est le frère aîné de Michel Marie, qui naît en 1775.

• 11 avril 1778, Chartres : Jacques Marie Léonard CABARET est reçu enfant de chœur à la maîtrise de la cathédrale Notre-Dame. Il est formé successivement par Michel DELALANDE, puis à partir de Pâques 1786, par son successeur Pierre Louis Augustin DESVIGNES.
• [Vers mi 1781], il y est rejoint par son jeune frère, Michel Marie.
• 1788, Chartres : Quoiqu'il doive normalement sortir à Pâques 1788 (23 mars), Jacques Marie Léonard CABARET demeure quelques semaines encore à la maîtrise. Le 15 août, lors de la fête de l'Assomption, il fait exécuter le dernier psaume de Vêpres de sa composition. La semaine d'après, il écrit depuis Orléans pour demander qu'on lui adresse la gratification ordinairement attribuée aux enfants de chœur sortant. Il obtient effectivement 260 livres.

• [Fin août 1788], Orléans : Dès sa sortie effective de la maîtrise chartraine, Jacques Marie Léonard CABARET est reçu maître de musique à la collégiale Saint-Aignan. Il succède à Jacques Marin DAUVILLIERS, qui avait lui-même succédé à Sulpice Philippe LEJAY et à Julien-Élie LEROY. Le jeune maître a alors tout juste 18 ans.

• 29 septembre 1789, Orléans : Jacques Marie Léonard CABARET, "ami du marié", signe au mariage du musicien Honoré-Léopold DELAFESTE, paroisse Notre-Dame-de-la-Conception, avec Marie-Anne Espérance Faucheux.

1790, Orléans : Jacques Marie Léonard CABARET est toujours maître de musique de la collégiale Saint-Aignan. Il déclare y avoir exercé durant deux ans et trois mois. Si cette durée est bien calculée, comme il est logique, jusqu'à la dissolution du chapitre (novembre 1790), cela confirme sa prise de fonction comme datant du mois d'août 1788. En 1790, son traitement annuel est de 1 200 livres. Début août 1790, le jeune maître de musique reçoit 68 livres 16 sols "pour huit mois dix jours d’instruction aux Enfans de choeur Echûs le 2 août 1790". Il touche aussi la petite somme de 18 livres 16 sols "pour deux mois dix jours de ses honoraires à raison de 100 francs par an à dater du 1er mai présente année". Il doit s'agir de ses honoraires personnels, hors gestion de la maîtrise, sans que l'on saisisse très bien à quoi correspond cette date du 1er mai 1790.
Les musiciens en exercice à Saint-Aignan en 1790 sont : le maître de musique Jacques Marie Léonard CABARET, l'organiste Martin NIOCHE, le serpent Paterne-Denis BLAUT, le chanteur basse contre Florent VIGNON, la basse taille Honoré-Léopold DELAFESTE et le chantre choriste Pierre BRUGÈRE, auxquels s'ajoute un "Sacristain Tunicaire" nommé LAROUSSE qui prend sans doute part au chant (en tout cas il figure dans la supplique collective que les plus jeunes des musiciens de Saint-Aignan d'Orléans adressent à l'Assemblée nationale en 1791). La liste débute par un huitième nom, celui de l’ancien maître, Antoine FAGUER, retiré du service depuis 1779 et depuis lors pensionné par le chapitre. Il faut enfin ajouter le jeune VAILLANT, sorti de la maîtrise l'année précédente, et qui joue de la basse et / ou du basson les dimanches et fêtes.
 
• [1790-1791], Orléans : Jacques Marie Léonard CABARET fait une demande de pension au Comité ecclésiastique. Il dit ne savoir que la musique et n'avoir pas de voix.
Le district d'Orléans propose de lui accorder 350 livres de pension. Le département lui accorde 1 200 livres de gratification.

• [second semestre 1792], Orléans : Jacques CABARET, qui demeure toujours "Cloître St-Aignan", fait partie des ecclésiastiques "domiciliés d’Orléans qui ont prêté le serment de maintenir la Liberté, l’égalité prescrit par la loi du 15 août 1792". Comme Jean-François MOUTHON dans la même liste, il est dit avec exagération "chanoine d’Orléans", alors qu'ils ne bénéficiaient que d'une semi-prébende.

À une date qui reste à découvrir, CABARET quitte Orléans. Peut-être après un passage par les aventures militaires de la période révolutionnaire, on retrouve sa trace en Alsace.

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• 28 messidor an VIII (17 juillet 1800), Strasbourg : Jacques-Marie-Léonard CABARET signe en l'étude Lacombe un contrat de mariage avec Marguerite-Sophie Barbanèse / Barbenès. L'ancien maître de musique est devenu "payeur de la Guerre à Landau", reconversion assez radicale.

• 27 février 1802, Landau [alors dans le département du Bas-Rhin, aujourd'hui en Rhénanie-Palatinat, Allemagne] : Son épouse Marguerite-Sophie Barbanèse / Barbenès décède.

• 23 novembre 1803, Colmar [Haut-Rhin] : Toujours "payeur" à Landau, Jacques Marie Léonard CABARET épouse Marie-Louise Salomon, fille d'un receveur général des finances, en présence d'un commissaire des fontes de l'artillerie de Strasbourg, d'un payeur général de la 5e division à Strasbourg, d'un receveur des domaines à Colmar, et d'un juge du tribunal d'appel du département du Rhin. On voit que l'ancien musicien s'est intégré au milieu de la bourgeoisie administrative strasbourgeoise.

• 16 décembre 1805, Landau : La naissance de leur fille Louise-Joséphine est enregistrée.

• 24 janvier 1827, Strasbourg : Jacques-Marie-Léonard CABARET, receveur des finances du premier arrondissement, meurt d'une pleurésie à son domicile du 29, rue Brûlée.

Mise à jour : 15 août 2019

Sources
F-Ad28/ 3E 116/ 005 ; F-Ad28/ G 389 ; F-Ad28/ G331 ; F-Ad28/ G336 ; F-Ad45/ 58 J 58 ; F-Ad45/ 58J 57 ; F-Ad45/ BMS Notre-Dame-de-la-Conception, Orléans ; F-Ad67/ D Strasbourg 1er trimestre 1827 ; F-Ad67/ Mn Lacombe ; F-Ad68/ état civil Colmar ; F-An/ C/II/*13 ; F-An/ DXIX/045/704/30 ; F-An/ DXIX/090/739/02 ; F-An/ DXIX/090/739/03 ; F-An/ DXIX/090/755/15 ; F-BmOrléans/ M 791

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