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BRENET, Thérèse (ca 1761-1790 ap.)
Date(s) : 1761 ca / 1790-7 ap.
Thérèse BRENET est en 1790 l'organiste et la maîtresse de pension des Bernardines du Lieu-Dieu, établissement cistercien établi à Beaune.
• [1761] : Selon l'âge déclaré lors de l'inventaire de l'abbaye en 1790, Thérèse BRENET serait née vers 1761.
• [À une date qui reste à découvrir] : Thérèse BRENET prend le voile chez les Bernardines (cisterciennes) et devient l'organiste du Lieu-Dieu à Beaune. Le Lieu-Dieu, Locus Dei en latin, est un nom symbolique en faveur dans l'ordre de Cîteaux. À l'origine implantée dans un vallon étroit au milieu des bois près d'une source, sur l'actuelle emprise de la commune de Marey-lès-Fussey, l'abbaye a été déplacée à Beaune à partir de 1637, à 12 km au sud de son lieu d'implantation initial. Les moniales achètent de 1637 à 1663 divers immeubles à l’intérieur des remparts pour s’y retirer. L’église est bénie en 1684. L’abbaye occupe alors un vaste espace triangulaire compris entre le rempart des Dames, la rivière (actuelle av. de la République) et l'actuelle rue Ch. Cloutier.
• 1790, Beaune : Thérèse BRENET est l'organiste des Bernardines.
• 30 juin 1790 : Les administrateurs du "distrique" [sic] de la ville de Beaune se transportent au couvent des religieuses bernardines à l’effet de procéder à l’inventaire des meubles, effets, titres et papiers de la communauté. Comparaissent l’abbesse, dame Marie-Claude Saulgé de Saint-Maurice, âgée de 50 ans, huit religieuses, une "engagée" (qui a donné une somme de 3000 livres pour être nourrie sa vie durant dans le couvent), deux tourières et deux "filles données". Les huit religieuses sont classées par ordre décroissant d’âge, de 82 ans à 29 ans. Thérèse BRENET est la plus jeune des religieuses, et est donc nommée la dernière : "Therèze BRENET organiste, maîtresse de pention, âgée de 29 ans".
L’énumération des présentes terminée, chacune est invitée "de vouloir s’expliquer si elle veut rester ou sortir de la communauté". Sur les 9 religieuses (abbesse comprise), cinq désirent rester, une déclare vouloir "rester à la communauté tant qu’elle subsistera", deux estiment "ne pouvoir se décider avant qu’elle ne connoisse son sort".
Quant à Thérèze BRENET, elle déclare "qu’elle se réservoit la liberté de rester autant que cela lui fera plaisir ainsi qu’il lui est accordé par le décret et a signé". Sa réponse tranche assez radicalement sur les autres, surtout par la notion de "plaisir", de libre arbitre qui y est clairement exprimée, ainsi que par la connaissance de ses droits. Sa signature "sr brenet", d'une petite écriture sans majuscules, est ferme.
• 15 thermidor an III, (2 août 1795) : Une visite très détaillée de ce qui subsiste de l'abbaye est confiée à un tailleur de pierre. Dans l'abbatiale il est noté : "au dessus de cette porte [d’entrée sur la rue] est l’orgue où on ne peut pas venir, toute ouverture qui y communiquoit étant fermée. Les deux vitraux qui l’éclairent sont beaucoup brisés". C'est la dernière trace documentaire de l'orgue.
L'abbaye est vendue en 1796 à Poignié, négociant, qui démolit l’abbatiale et la chapelle.
Quant à Thérèse BRENET, l'enquête reste à mener pour savoir ce qu'elle devint...
Mise à jour : 25 août 2018