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Pour citer Muséfrem
BORIE, Jérôme (1778-1846)
Autre(s) forme(s) du nom : Gérome
Date(s) : 1778-3-10 / 1846-5-19
Quatre enfants de chœur participent à la vie religieuse du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Tulle jusqu'en 1790. BORIE, le plus ancien, célèbre sa septième année de service et de formation au sein du chapitre. Ainsi a-t-il pu jouir de l'enseignement maîtrisien jusqu'à 13 ans, âge à partir duquel il quitte la tenue de servant de messe pour se former à un métier.
• 10 mars 1778, Tulle : Jérôme BORIE naît sur la paroisse Saint-Pierre. De même que le mari de sa marraine, son père est journalier, il ne sait pas signer, seul son parrain signe le registre de baptême.
• [Vers 1784], Tulle : Le jeune garçon entre au service de la cathédrale Notre-Dame comme enfant de chœur.
• 1786, Tulle : Un nouvel enfant de chœur, Pierre GUITTARD rejoint le chapitre, ainsi qu'un joueur de serpent, Marin BARON. Outre les nouveaux arrivants, l'ensemble musical est désormais composé d'Alexis COMBES, Bernard et Antoine GUILHEMY chantres et choristes. Simon GUILHEMY organiste, et François HAMO joue du serpent. Ils sont sous la direction du maître de musique Joseph DUPUY.
• [1787], Tulle : Antoine-Guillaume LESTRADE rejoint BORIE et GUITTARD dans les rangs des enfants de chœur de Notre-Dame.
• [1788] : C'est au tour de BROUSCHE d'enfiler le costume d'enfant de chœur, et d'entamer sa formation musicale au sein de la maîtrise de la cathédrale.
Cette année marque également le décès du maître de musique Joseph DUPUY.
• Février 1789, Tulle : Dieudonné GAUBERT succède à DUPUY au poste de maître de musique et reprend la direction du bas chœur.
• 1790, Tulle : Quoique n'ayant pas encore 13 ans, Jérôme BORIE est le plus ancien des servants de messe. Selon les tableaux administratifs dressés alors, cela fait 7 ans qu'il se forme et sert le chapitre de la cathédrale de Tulle, il gagne désormais 6 livres par mois. La rémunération des enfants de chœur est calculée selon leur nombre d'années passées au service du chapitre: 4 livres par mois jusqu'à 4 ans de service, 5 livres par mois à partir de 5 ans, 6 livres à partir de 7 ans.
Ils bénéficiaient également d'avantages en nature: "Outre les gages des suppliants, Messieurs du Chapitre donnaient tous les ans à chaque enfants de chœur un habillement complet, habit veste et culotte et les entretenaient de soulier et sabots toute l'année".
• 15 août 1790, Tulle : Simon GUILHEMY, l'organiste, est chargé de l'enseignement des enfants de chœur. Le lendemain, Dieudonné GAUBERT quitte officiellement le chapitre.
• 13 novembre 1790, Tulle : BORIE et les trois autres enfants de chœur, LESTRADE, GUITTARD et BROUSCHE adressent une demande de gratification au Comité ecclésiastique. La supplique est appuyée par les chanoines qui sollicitent un traitement juste pour les jeunes garçons : "Ces pauvres enfants privés de tous ses avantages espèrent de votre justice et de votre humanité le traitement que l'équité de l'assemblée nationale leur destine et que vous voudrés bien donner un avis favorable à leur demande".
La supplique est cautionnée comme véritable, par Meynard, chanoine sindic.
• 25 novembre 1790, Tulle : La municipalité de Tulle propose de payer les gages de l'année 1790 aux enfants de chœur et de leur accorder 40 livres pour apprendre un métier.
• 27 novembre 1790, Tulle : Vu l'avis de la municipalité de la ville, le certificat du sindic du "cy devant chapitre", le directoire du district de Tulle accorde à chacun une somme de 50 livres destinée à l'apprentissage d'un métier. Cette somme doit être versée au maître chez lequel ils entreront en apprentissage. Le directoire leur octroie l'avantage de bénéficier de leur traitement entier pour "la présente année".
• 11 février 1791, Tulle : Le directoire du département de la Corrèze accorde une gratification de 60 livres à chacun des "4 petits vicaires", afin qu'ils apprennent un nouveau métier. On remarque qu'à chaque échelon décisionnaire, le niveau de la gratification proposée ou validée a été augmenté de 10 livres.
• [1792-1793] : Les offices divins cessent d’être célébrés à la cathédrale Notre-Dame de Tulle. L’édifice dans lequel a grandi le jeune BORIE est pillé et saccagé puis voit s'installer le culte de la déesse Raison à la fin de l'année 1793.
• 30 décembre 1800 : Jérôme BORIE est désormais un jeune "platineur" de 23 ans, il épouse Louise Roussarie à Tulle. La présence des témoins qualifiés "d'ouvriers à l’armurerie" de la ville confirme sa nouvelle profession d'armurier. En effet, Tulle était le berceau de la "Manufacture royale d'armes" créée en 1690, qui devint "Manufacture nationale d'armes".
• 19 mai 1846, Tulle : L'ancien enfant de chœur, armurier retraité, décède à Tulle dans sa demeure, rue du Point du jour. Il avait 68 ans et était veuf de Louise Roussarie.
Mise à jour : 25 mars 2017