Login
Menu et informations
BOBILIER, Jean Antoine (1772-1850)
État civil
NOM : BOBILIER     Prénom(s) : Jean Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOBILLIER
Date(s) : 1772-2-11   / 1850-6-21 
Notes biographiques

Jean-Antoine BOBILIER a débuté son itinéraire de formation en tant qu'enfant de chœur de la collégiale de La Madeleine à Besançon. On peut considérer que ce passage par une maîtrise lui a permis de sortir du déterminisme social a priori induit par sa naissance (il est fils d'un manœuvre devenu cocher). Il mène ensuite une carrière dans les métiers du droit, devenant avocat puis montant dans la hiérarchie du tribunal de Baume-les-Dames, dont il est un temps président.

• 11 février 1772, Besançon : Jean-Antoine BOBILIER, fils de Jean-François Bobilier, manœuvre, et de Jeanne-Claude Macherey son épouse, naît et est baptisé à Sainte-Madeleine. Son parrain et sa marraine, dont rien n'est dit, savent tous les deux signer, de même que son père. Ses parents s’étaient mariés, à Saint-Pierre, le 11 novembre 1771, soit trois mois, jour pour jour, avant sa naissance.
 Lors du baptême de l'enfant suivant, le 17 juillet 1774, toujours à Sainte-Madeleine, le père n'est plus qualifié de manœuvre mais de "cocher". Et il est absent à la cérémonie.
Si Jean-Antoine a bien été reçu enfant de chœur vers l'âge de 7 ans, âge le plus souvent observé (et âge auquel est reçu son successeur), c'est le seul baptême Bobilier possible dans les registres de Besançon (Mémoire Vive, Am Besançon).

• [Vers La Toussaint 1778], Besançon : BOBILIER est reçu enfant de chœur à la collégiale Sainte-Madeleine. Le maitre de musique est alors Jean-Léger REGNAUD.

• 22 juillet 1784, Besançon : Jean-Antoine BOBILLIER est choisi pour être le parrain du fils d'un "ouvrier" baptisé à La Madeleine. Il signe "Jean Antoine Bobilier", d'une écriture appliquée, avec toutes les capitales bien formées et un petit paraphe en huit.

• 23 janvier 1788, Besançon : Son père, Jean-François Bobilier, décède paroisse de La Madeleine.
• 15 octobre 1788 : Le chapitre de la collégiale de La Madeleine organise le remplacement de BOBILIER, "enfant de chœur qui doit quitter la maîtrise". Quelques jours plus tard est recruté à sa place Claude-Louis BERTET / BERTHET.
• 22 octobre 1788 : Le chapitre décide de verser une gratification de 300 livres "au jeune BOBILIER". Son prénom n'est toujours pas mentionné. Non plus que la durée du service effectué. Être resté dix ans à la maîtrise est une hypothèse recevable, mais qui demande à être confirmée par le dépouillement des registres capitulaires. On comprend seulement que le jeune garçon a donné toute satisfaction : "eu égard au contentement que le chapitre a eu dans tous les temps de BOBILIER"...

• 14 septembre 1789, Besançon : Le chapitre décide de confier les deux enfants de chœur "à une nommée Bobilier", à laquelle ils cèdent la maison de la Maîtrise pour logement et à laquelle ils donnent "100 écus par année", auxquels ils ajoutent 12 livres la semaine suivante. Cette femme a très probablement un lien avec le jeune BOBILIER enfant de chœur sorti de la maîtrise en octobre 1788 : sa mère ? C'est d'autant plus vraisemblable que, devenue veuve, elle avait besoin de gagner sa vie.
Le maître de musique (toujours Jean-Léger REGNAUD) est donc totalement déchargé de la gestion matérielle de la maîtrise, où il vient seulement pour donner deux fois par jour ses leçons de musique.

• On peut penser, au vu de son destin professionnel ultérieur, que Jean-Antoine BOBILLIER, une fois sorti de la maîtrise, a alors poursuivi des études, en particulier dans le domaine du droit.

• 23 novembre 1812, Baume-les-Dames : Jean-Antoine BOBILLIER est devenu "avocat, juge suppléant près le tribunal de 1ère instance séant en cette ville" lorsqu'il se marie avec une rentière de 36 ans, Dlle Marie-Gabriel Boiteux. Leurs témoins sont le "receveur particulier de cet arrondissement", un "avoué près le tribunal de cette ville", un notaire impérial, un commis au greffe du tribunal, et un négociant.

• 21 juin 1850, Baume-les-Dames : À quatre heures du matin, monsieur Jean-Antoine BOBILIER, âgé de 78 ans, ancien président du Tribunal de Baume, décède en son domicile rue des Armuriers. Les déclarants (l'actuel président du Tribunal civil de Baume et le greffier en chef dudit tribunal), précisent qu'il était époux de Dame Marie-Gabrielle Boiteux, et qu'il jouissait "d’une pension civile annuelle et viagère de 1404 francs, inscrite au Grand Livre sous le n°3705".

Mise à jour : 10 octobre 2021

Sources
F-Ad25/ G 1285 ; F-Ad25/ NMD Baume-les-Dames ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, Ste-Madeleine

<<<< retour <<<<