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BERGER, Antoine Marie Louis (1759-1807)
État civil
NOM : BERGER     Prénom(s) : Antoine Marie Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Antoine
Date(s) : 1759-2-13   / 1807-8-25 
Notes biographiques

Antoine-Marie-Louis BERGER (1759-1807) est membre d’une famille de musiciens et organistes. Son père, Antoine-Joseph BERGER (1727-1777) est longtemps organiste à la cathédrale de Grenoble. Trois des frères d'Antoine sont aussi musiciens. L’aîné, Louis-Marie-BERGER DE LA RIVOIRE, commence sa carrière à Grenoble, puis s’installe dans le Sud-Ouest, œuvrant successivement dans plusieurs villes et cathédrales. Le suivant, Joseph-François-Louis, devient durablement organiste à Besançon. André-Alexandre-Gaspard BERGER est en 1781 musicien à Carcassonne. Antoine-Marie-Louis BERGER reste à Grenoble où il est organiste à la cathédrale et à l'hôpital de la Charité.

• 13 février 1759, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER naît de Marie-Anne Thuguet († 1771) et de son époux Antoine Joseph BERGER (1727-1777), organiste de la cathédrale de Grenoble, qui s'étaient mariés le 27 janvier 1746. Antoine-Marie-Louis est ondoyé le 14 février 1759, lendemain de sa naissance.

• 17 janvier 1765, Grenoble : À l'âge de presque six ans, Antoine-Marie-Louis reçoit le baptême lors d'une grande cérémonie à Saint-Hugues. Son parrain est son frère Louis-Marie, qui est alors "organiste de la collégiale" [Saint-André]. Des musiciens de la ville sont présents ou représentés : la fille du maître de musique de l'académie de musique Jacques BERCHET, Marie-Gabrielle-Ursule, est la marraine, et le maître de musique GAVAUDAN est aussi signataire. On compte quinze signataires en tout, ce qui est rare pour un baptême, dont cinq signatures "Berger", sans doute ses frères aînés.

• 11 mai 1771, Grenoble : Sa mère Marie-Anne Thuguet décède. Antoine-Marie-Louis a alors 12 ans.

• 13 mai 1777, Grenoble : Son père Antoine-Joseph BERGER décède à l'âge d'environ 58 ans, et est inhumé le lendemain paroisse Saint-Hugues de Grenoble. Antoine-Marie-Louis a alors 18 ans.

• [Vers 1780], Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER devient organiste à l'Hôpital de La Charité et le reste durant douze ans ; il l'atteste en 1792.

• 23 janvier 1781, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER a 22 ans quand, en l'église paroissiale Saint-Louis, il épouse Ennemonde Morel, dont feu le père était maître cordonnier. Or il est encore mineur et ses parents sont décédés (sa mère en 1771 et son père en 1777). C'est pourquoi il est, pour son mariage, soumis à la double autorité d'un curateur nommé par le juge de la ville et d'un représentant : le Sieur Jacques DUPARD, musicien à Grenoble. Sa belle-mère ne sait pas écrire ni signer. Les témoins sont de milieux variés : l'huissier de l'église paroissiale, analphabète aussi, ainsi que, ayant signé, son beau-frère, un secrétaire du Vice-Bailly du Grésivaudan et un artisan gantier. Dans l'acte du mariage, Antoine est dit "musicien" et habitant la paroisse Saint-Hugues (le centre de Grenoble) ; c'est son épouse qui réside paroisse Saint-Louis.

• Mars 1781, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER succède à Pierre SCHONCK, décédé le 17 octobre 1780, comme organiste de la cathédrale, après avoir été choisi par le chapitre parmi plusieurs candidats, ayant dû prouver ses qualités en jouant de cet orgue.

1790, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER est organiste à la cathédrale Notre-Dame, ainsi qu'à l'hôpital de la Charité. En 1793, bien qu’ayant perdu le document de réception à son office à la cathédrale, il affirme au District qu’il est en poste depuis plus de dix ans, ce que confirment par écrit trois vicaires épiscopaux.
• En 1790, le corps de musique de la cathédrale Notre-Dame, placé sous la conduite du maître de musique Marie Jean Baptiste BOURGEAT, comporte neuf musiciens adultes :
  - un organiste nommé Antoine-Marie-Louis BERGER ;
  - quatre « choristes » qui sont des prêtres habitués (COLAS, Balthazard PERRICHE, Étienne-Louis RAMBAUD l'aîné et Jacques Christophe RAMBAUD « cadet » ;
  - quatre « grands clercs », anciens enfants de chœur, clercs en cours d'étude, exerçant la fonction de choristes à temps partiel (Joseph BERNARD, Louis François BERNARD « second », Louis DUPONT et Joseph NEUFVILLE) ;
   - huit enfants de chœur constituent la « manicanterie » et sont formés au chant et au latin par Marie-Jean-Baptiste BOURGEAT, prêtre habitué. Cinq d'entre eux sont connus : Pierre GÉRARD, Antoine GUÉDY, Joseph MILLION, Casimir MOLINET et PELLERIN.

• 1792, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER, par décision du District de 1792, reçoit deux fois 50 livres pour l’entretien de l’orgue de Notre-Dame pour 1790 et 1791.
• 31 octobre 1792 : Antoine-Marie-Louis BERGER reçoit le salaire des onze musiciens (qu'il a probablement dirigés) qui ont joué à Grenoble pour les festivités municipales accompagnant l'abolition de la royauté et au Te Deum qui a suivi. La répartition est égalitaire (6 livres par musicien) et BERGER ne touche rien par ce mandat.

• Janvier 1793, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER demande une gratification de 500 livres au district de Grenoble, car il dit avoir été rémunéré annuellement 450 livres plus 50 livres pour l’entretien de l’orgue. Le District décide qu’Antoine BERGER recevra une gratification de 450 livres.
• 20 juillet 1793 : L'hôpital (Hospice de la Charité) où Antoine-Marie-Louis BERGER joua de l'orgue pendant douze ans, étant tenu par les Pères de la Charité, n'est pas concerné par la loi de 1792 sur la suppression des chapitres. Aussi le Directoire du District, rejetant sa demande, refuse-t-il toute gratification à ce titre à l'organiste.

• Octobre 1794, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER reste titulaire des orgues de la cathédrale et ajoute à cette tribune celle de la ci-devant collégiale Saint-André. La première étant devenue en cette année 1794 "temple de la Raison" et la seconde le siège de la "Société populaire", l'organiste joue pour les fêtes décadaires et autres fêtes publiques. Il obtient du Conseil général un salaire de 300 livres par an, à charge pour lui de payer son souffleur.
• 17 novembre 1794 : Antoine-Marie-Louis BERGER, organiste (absent à la cérémonie), et Ennemonde Morel déclarent la naissance de leur fille Adelle-Ennemonde.

• 20 mars 1796, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER, se déclarant toujours organiste, et Jeanne Millerand, habitant à Grenoble, écrivent au Directoire. Ils réclament des objets de famille actuellement mis sous séquestre. Ainsi apparaissent des membres de la famille d'Antoine BERGER : une tante (Marie Tauly de Berger) et une cousine (Suzanne Berger).

• 24 mai 1796 : Antoine-Marie-Louis BERGER, organiste, et Pierre-César PONS, luthier, sont chargés de l'inventaire des orgues du canton de Grenoble. Sont décrits dans l'inventaire, d'une façon technique et détaillée, les orgues des Jacobins, des Cordeliers, de la paroisse Saint-Louis, de l'église collégiale Saint-André, de l’hôpital de la Charité, de l'église cathédrale Notre-Dame. Chacun de ces deux experts est rémunéré 882 livres pour ses sept jours d'investigations.

• 25 août 1807, Grenoble : Antoine-Marie-Louis BERGER, ayant 48 ans, décède à l'Hospice Civil de la ville où il était entré le 3 avril précédent. Il est toujours dit "organiste", ce qui laisse supposer qu'il avait peut-être retrouvé une tribune à la reprise du culte ou après le Concordat.

Mise à jour : 14 mars 2022

Sources
AD38, L 728, f° 33, 1796 ; F-Ad38/ BMS Grenoble, Saint-Hugues ; F-Ad38/ BMS Grenoble, Saint-Louis ; F-Ad38/ L 152, N° 30, 1792 ; F-Ad38/ L 606 ; F-Ad38/ L 717-2, N° 455, 1793 ; F-Ad38/ NMD Grenoble ; F-Ad38/ NMD Grenoble, Saint-Hugues et Saint-Laurent ; F-Am Grenoble / LL 6 ; F-Am Grenoble/ LL 198, 1792 ; J.-M. Baffert, "Orgues de l’Isère avant 1789", 1996

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