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BARBIER, Jacques Antoine (1731-1811)
État civil
NOM : BARBIER     Prénom(s) : Jacques Antoine     Sexe : M
Date(s) : 1731-4-20  / 1811-10-5 
Notes biographiques

Jacques-Antoine BARBIER a mené une carrière bien remplie et diversifiée aux confins des actuels départements du Cher et de l'Indre. Clerc tonsuré, il semble rechercher les vicairies les plus rémunératrices, employé tour à tour à Châtillon-sur-Indre, Levroux, Bourges, Mézière-en-Brenne et enfin Mehun. Il quitte l'habit sacerdotal et se marie en 1769, mais la direction des postes de Valençay ne lui suffit pas et il opte pour un poste d'"habitué" à Mehun en 1778. C'est ce poste qu'il occupe toujours en 1790. Il affirme avoir "un goût singulier pour le service divin"...

• 20 avril 1731, Ménetou-Couture [Cher] : Né le 20, Jacques-Antoine BARBIER, fils de Jacques Barbier, greffier de justice, est baptisé le 22 avril. On remarque que les deux parents comme les parrain et marraine sont gratifiés de l'avant-nom honorifique "honnête".

• [1739], Châtillon-sur-Indre [Indre] : Jacques-Antoine BARBIER "Dès l’âge de huit ans, [...] a assidûment assisté à tous les offices, fêtes et dimanches du chapitre de Châtillon sur Indre en ce diocèse". Faut-il comprendre qu'il y fut enfant de chœur ?

• [Vers 1747], Châtillon-sur-Indre : Jacques-Antoine BARBIER est admis admis comme habitué du chapitre Sainte-Aoustrille « à l’âge de seize ans », il y demeure « quatre ans au moins », jusqu'au 15 octobre 1751.

• 19 mars 1747, [lieu ? Châtillon ?] : Jacques-Antoine BARBIER reçoit la tonsure.

• octobre 1751-1er août 1753, Levroux [Indre] : Jacques-Antoine BARBIER est choriste du chapitre Saint-Sylvain,  l’âge de vingt ans, il fut appelé au chapitre de Levroux aussi en ce diocèse pour y faire la fonction de choriste, il y resta environ deux ans".

• 3 août 1753, Mézières-en-Brenne [Indre] : Jacques-Antoine BARBIER, clerc tonsuré, est reçu titulaire de la vicairie et chapellenie de la Touchevignière du chapitre Sainte-Marie-Madeleine de Mézière-en-Brenne.

• octobre 1753-1758, Bourges [Cher] : Jacques-Antoine BARBIER est élève du Collège de Bourges, et fournit des attestations de professeurs de théologie, "il alla à Bourges pour y finir ses classes, il y resta cinq ans pour y faire son quinquenium pendant lequel temps il s’attacha à la paroisse de Saint-Pierre le Marché de Bourges en qualité d’habitué, eu égard à la modicité de son revenu de Mézières".

• 18 décembre 1756-av. 1769, Levroux [Indre] : "Maître Jacques-Antoine BARBIER, clerc tonsuré du diocèse de Bourges, chapelain au chapitre de Mézières-en-Brenne" est reçu au chapitre Saint-Sylvain de Levroux comme titulaire de la vicairie du Marc, "pendant ce même interval, il fut rappellé au chapitre dudit Levroux, où il prit possession d’un bénéfice en dépendant en l’année 1756 qu’il a gardé environ quatorze ans".

• 11 août 1769, Mézières-en-Brenne [Indre] : Jacques-Antoine BARBIER, clerc tonsuré, est reçu titulaire de la vicairie chapellenie de l’ormeau Gâtault. Il se marie six mois plus tard !

• 2 décembre 1769, Valençay [Indre] : Le sieur Jacques-Antoine BARBIER bourgeois de la paroisse de Levroux, épouse "dame Marie Corset, veuve du sieur Louis Dana, vivant directeur de la poste de cette paroisse". Selon ses dires Jacques Antoine BARBIER "se seroit procuré la direction des postes de la ville de Valençay, qu’il auroit gardé quelques années ; mais que voyant que le produit de cette commission n’étoit pas capable de le faire vivre ainsi que sa femme, il se seroit procuré le revenu à vie d’une semi-prébende fondée au chapitre de Mehun sur Yèvre, où il réside dès le mois de juin 1778, ayant un goût singulier pour le service divin".

• 10 juillet 1778, Mehun-sur-Yèvre [Cher] : Exerçant selon ses dires depuis le mois de juin précédent, il est reçu à vie comme choriste et habitué du chapitre Notre-Dame le 10 juillet 1778, aux gages d'une semi-prébende et de 100 livres en argent, évalués à 450 livres. Il succède dans la semi-prébende à son précédent titulaire, feu sieur Jean-Baptiste COURTIN. Il sera tenu "de résider à tous nos offices tant de jour que de nuit sans pouvoir sous quelque prétexte que ce soit, s’absenter sans notre permission, de faire la chappe sans aucune rétribution et toutes les fois qu’il luy sera dit, soit en second avec le sieur GUILLOT, soit seul". L'acte est établi solennellement en présence de dix chanoines, qui signent le registre, dont Marc Paul CORBINON qui signe avec un paraphe.

1790, Mehun-sur-Yèvre : Jacques-Antoine BARBIER exerce toujours comme choriste et habitué du chapitre Notre-Dame. Il bénéficie de l'une des quatre semi-prébendes, qui lui rapporte 450 livres par an. Il est à noter que deux au moins des quatre semi-prébendés de Mehun sont des hommes mariés.
• 22 septembre 1790 : Jacques-Antoine BARBIER signe comme témoin lors d'une inhumation, en compagnie de Jean-Baptiste COULON, Joseph GUÉRARD, tous "chantres".
• 16 octobre 1790 : L'inhumation de Jean-Baptiste Thébault, chanoine, se fait en présence de MM. COULON, GUÉRARD, BARBIER et BERTHAULT, semi-prébendés et chantres.

• 1790-1792 : Jacques-Antoine BARBIER accomplit diverses démarches pour obtenir une pension après la perte de sa semi-prébende. Les décisions administratives, parfois contradictoires, se succèdent. Ainsi, en 1791, le directoire du Cher lui accorde une pension de 200 livres, payable par le receveur de Vierzon. Son dossier est réexaminé le 23 août 1792 et on lui accorde alors une pension équivalente au traitement de 450 livres déclaré en 1790.

• 13 floréal l’an IV  (2 mai 1796), Mehun-sur-Yèvre : Jacques-Antoine BARBIER, "ancien directeur des postes", âgé de 65 ans, et "ami" de la future, figure parmi les témoins du mariage de Jeanne Larchevêque, fille majeure de feu Jean LARCHEVÊQUE, qui avait été chantre à Mehun.

• Mars-avril 1800 : Le nom de Jacques-Antoine BARBIER figure dans le tableau des traitements et pensions du clergé du Cher établi par l'administration en germinal an VIII. Il est dit "ex-bénéficier" et reçoit un quartier de 75 livres : sa pension semble donc avoir été ramenée à 300 livres / an.
Selon son acte de remariage ultérieur, il exerce alors l'état d'avoué près le tribunal du district de Vierzon.

• 20 août 1805, Bourges : Jacques-Antoine BARBIER, veuf de Marie Corset, âgé de 74 ans, ex-avoué près le tribunal de l’ancien district de Vierzon, demeurant à Bourges, épouse Marie Sergent, veuve, 50 ans, domiciliée à Bourges.

• 5 octobre 1811, Bourges : On enregistre le décès de M. Jacques-Antoine BARBIER, "ex semi-prébendé du ci-devant chapitre de Notre-Dame de Mehun", né à Menetou-Couture, département du Cher, 79 ans, fils de Jacques Barbier et de Marie-Anne Thoisnier, veuf en secondes noces de Marie Surgent / Sergent.

Mise à jour : 5 juin 2020

Sources
Arch. dép. Cher, Inventaire série E suppl. 66-127 ; F-Ad18/ 1 L 196 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1L 1443 ; F-Ad18/ BMS Mehun ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ NMD Mehun-sur-Yèvre ; F-Ad18/1 L 1443 ; F-Ad36/ BMS Valençay ; F-Ad36/ Levroux, G 138 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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