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ADAM, Jean François (1731-1809)
État civil
NOM : ADAM     Prénom(s) : Jean François     Sexe : M
Date(s) : 1731-6-8   / 1809-1-16 
Notes biographiques

Natif de la région de Thionville mais d'origine picarde, Jean François ADAM commence à chanter à un lutrin paroissial tout en exerçant la profession de régent d'école. A peine âgé de trente ans, il est reçu en 1761 comme basse-taille [parfois mentionné comme basse-contre] par les chanoines de la cathédrale Saint-Étienne  de Metz. Il est encore en place au moment de la suppression du chapitre en 1790. L'année suivante, un concours lui permet de conserver sa place de chantre dans la nouvelle structure épiscopale jusqu'à la cessation du culte en 1793. Il ne semble pas avoir repris d'activité musicale jusqu'à son décès en janvier 1809.

• 8 juin 1731, Boulange petit village situé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Thionville [Moselle] : Jean François ADAM vient au monde. Il est le fils de François, originaire d'Abbeville [Somme] et de Françoise Nicolas mariés à Boulange en 1725. Les registres de la paroisse n'ont pas encore été numérisés.

• 25 juillet 1758, Mercy-le-Haut [Meurthe-et-Moselle] : Devenu régent d’école [et sans doute chantre], il épouse dans cette petite localité située à une douzaine de kilomètres plus à l'ouest, Anne-Marie Aubrion, fille d’Antoine et de Anne Laurette. Les deux époux signent ainsi que leurs pères. On ne relève toutefois pas à un autre moment sa signature entre 1756 et 1761.
 
• 6 juin 1761, Metz [Moselle] : Il entre au service de la cathédrale Saint-Étienne comme basse-taille.

• 21 mai 1765, Metz : "[...] en consideration des bons services que rendent à l'Eglise les srs Royer père [Nicolas] et fils, Adam, les deux Simon, Girardin et Sornet musiciens pour les attacher de plus en plus, leurs appointemens annuels ont été portés à quatre cent livres en argent et douze quartes de bled a compter de la saint jean Baptiste prochaine avec leurs logements ordinaires et ce sans tirer a consequence a l'egard des autres musiciens de cette dite Eglise dont les appointemens resteront sur le pied qu'ils ont été jusqu'a present".

• 14 novembre 1767, Metz : Avec trois autres musiciens, il demande une augmentation de gages mais en vain. Toutefois, en raison de la cherté des vivres, le chapitre accorde à ces quatre musiciens la somme de 100 livres que le grand Chantre répartira selon les besoins et l'exactitude de chacun à l'office.

• 1768-1777, Metz : Six enfants sont baptisé paroisse Saint-Victor; dans chacun des actes, ADAM est présenté comme "musicien de la cathédrale". Il s'agit de Jean-François (2 février 1768) dont la marraine est Thérèse Simon, fille de Jean SIMON, musicien à la cathédrale; Anne (19 janvier 1770); Marguerite (23 octobre 1773); Jean Nicolas (23 février 1775); Jean Joseph (5 mars 1776) et Louis Gaspard (6 octobre 1777) dont le parrain est Louis Gaspard BURTAIRE, chantre marguillier de la paroisse Saint-Gengoulf.

• 12 juin 1770, Metz : "Vûe la Requête des srs Royer pere et fils Girardin Simon l'aîné et Adam musiciens Basses contre de cette Eglise aux fins d'augmentation de leurs gages; Messieurs ont mis néant a lad. requête, et cependant attendu la dureté du tems et sans tirer a consequence ont arrêté qu'il sera remis une somme de cent cinquante livres entre les mains de M. le Grand Chantre pour etre par luy distribuée selon sa prudence aux plus assidus et plus nécessiteux desd. basses contre" lit-on dans le registre capitulaire.

• 1er février 1772, Metz : " Sur la requête du sieur Adam, musicien basse-contre de cette Eglise, Messieurs luy ont accordé par gratification une somme de soixante livres pour la présente année seulement en consideration de son exactitude et de sa nombreuse famille".

• 27 février 1779, "Vûe la requête des srs Adam, Manginot et Hinglaise musiciens basses contre de l'Eglise, Messieurs ont bien voulu leur accorder ainsy qu'audit sr Simon l'ainé aussi basse contre une somme de cinquante livres a chacun par gratification pour cette fois dont leur sera délivré ordonnance sur Monsieur le Boursier lequel est autorisé a leur distribuer et répartir en outre une somme de dix neuf livres un sol qu'il a dit avoir en mains, provenant de la picquerie des chantres".

19 juillet 1786, Metz : "Sur Le Rapport de M. Le Coûtre que les Srs. Adam chantre Et Guibert serpent, S'Etant absentés de la messe dimanche dernier [...], il avoit Crû devoir Les faire avertir de la Part du chapitre Par le Suisse, de ne point manquer de Se trouver a vespres, Ce dont néanmoins ils n'avoient Tenû aucun compte ; Messieurs pour Reprimer le Manquement a leurs devoirs" Les ont muletés I...1 et ordonné Qu'ils seront Mandés En chapitre samedy Prochain, Pour y Etre Séverement Reprimandés" lit-on dans le registre capitulaire.

• 9 août 1788, Metz : "Sur ce qui a été observé ce jourd'huy au sujet de la basse contre qui a été prise a l'epreuve jusqu'au premier septembre prochain par conclusion du deux avril dernier, Messieurs ont arrêté de la garder encore a l'epreuve pendant un an pour voir si sa voix se formera davantage, en l'avertissant de s'appliquer et apprendre le chant et la musique et de se placer désormais au coté gauche du chœur prés du sieur Adam, " lit-on dans le registre capitulaire.

• 30 juin 1789, Metz : Leur fille Marie-Thérèse, âgée de 28 ans, épouse paroisse Saint-Victor Joseph Ambroise Clément MASSON, également musicien à la cathédrale, en présence de Jean-Baptiste François SORNET, musicien dans le même établissement.

1790, Metz : Sous la direction de François Michel LAURET, maître de musique, exercent à la cathédrale les musiciens et chanteurs suivants : Jean François ADAM, basse tailleFrançois BASTIEN, basse taille, Bernard Valérien BOURGOUIN basse taille, Thomas BOUSQUET haute contre, Nicolas GUÉDON basse taille, Jean François HINGLAISE, basse contre, Pierre MANGINOT basse contre, Joseph Ambroise Clément MASSON, basse taille, Antoine François MILLET haute taille récitante, Nicolas Louis SIMON basse taille récitante, Jean SIMON basse contre, et les instrumentistes Jean-Baptiste ANCEL serpent, Simon Pierre GILBERT basse continue et violoncelle, François GUIBERT serpent, Jean-Baptiste François SORNET basson.Le maître de musique veille et éduque huit enfants de chœur qui sont Martin THOMAS, Jean Nicolas LAGRANGE, Nicolas MANGENOT, COMBRUSSEL, PILLOT, DORVAUX, Jean LONCHAMPS, Pierre MATHIEU. Enfin, à la tribune officie l'organiste Henri Dominique HERMENT. Ses revenus sont de 600 livres et le chapitre lui procure un logement.

• 3 février 1791, Metz : "sur la requête des musiciens et chantres du ci dev. chap. de la cath. de Metz tend[an]t à être payés de la so[mm]e de 50 livres p[ou]r leur rétribu[ti]on du mois d[ernie]r en leur qualité de musiciens et chantres de lad. église ; Le directre [...] et d'avis qu'il y a lieu de faire payer aux srs Simon, basse-taille, Simon, basse contre, Guibert, serpent, Sornet, basson ; Adam, basse-contre [sic] ; Bousquet, haute-contre ; Bourgain [Bourgoin], basse-contre ; Manginot, basse contre ; Inglaise, basse contre ; Bastien, basse-contre ; Millet, haute taille, Gilbert, bassier ; Guédon, basse contre, Masson, basse contre, tous musiciens du ci dev. chap. de la cath., la so[mm]e de 50 livres pr leur retribu[ti]on du mois d[ernie]r et encore celle de 25 livres p[ou]r les même causes au sr Ancelle. »

• 28 mai 1791, Metz : " [...] Le Concours pour les places de chantres a eu lieu par son resultat : Jean Fçois Adam, Joseph Masson, Antoine Millet, Nicolas Guedon ci devant chantres à l'Eglise cathédrale ont été nommés chantres de l'Eglise Episcopale Paroissiale et l'instruction des enfans de choeur de cette paroisse a été" confiée audt sr Millet". Trois jours plus tard, une délibération de la municipalité fixe la structure et les revenus. "Le chœur de l'Eglise Paroissiale et Episcopale sera composée de quatre chantres, deux serpens, deux sous chantres, six Enfans de chœur. L'un des chantres sera chargé par la municipalité d'enseigner le chant et les cérémonies aux enfans de Chœur. Les chantres et sous chantres seront tenus de servir les Dimanches et Fêtes et autres jours où il y aura des offices publics chantés. Les Chantres assisteront tour à tour au nombre de deux seulement aux enterremens; il y seront accompagnés des de deux enfans de chœur". Les revenus de Jean François ADAM sont fixés à 500 livres par an.
 
• 15 juin 1791, Metz : Il ne signale aucune épouse, ni famille. Il a 61 ans et 30 ans de service. Il pétitionne avec les autres musiciens de la cathédrale de Metz auprès du directoire du département de la Moselle qui lui accorde une pension viagère de 400 livres. "Le Directoire, m. le procureur général sindic oui, considérant que la plupart des exposants, soit par leur âge, soit par leur habitude à professer leur état, sont incapables de remplir d'autres fonctions, que si l'on ne venait pas à leurs secours, ils se verraient exposés aux plus grands besoins, n'ayant aucune ressource pour se procurer l'existence que leur assurait l'état qu'ils avaient embrassés, estime qu'il doit être accordé [...] au sieur Jean-François Adam, basse taille âgé de 61 ans et 30 ans de service qui avait le même traitement que ceux ci-dessus, quatre cents livres de pension viagère [...]".

• 5 juillet 1791, Metz : On lit dans le requête des musiciens de la cathédrale au district "...que le sr J.Frçois Adam, basse taille de l'âge de 61 ans et 30 ans de service qui jouissait de pareil trait. doit avoir 550# de pension....".

• 20 octobre 1792, Metz : "Vu la pé[ti]tion du citen Jean Fr[anç]ois Adam, chantre basse-contre musicien au ci dev. chap. de la cath. de cette ville [...] pension [...] extrait de baptême 8 juin 1731 [...] attesta[ti]on [...] reçu au nombre des chantres et musiciens du même chapitre le 6 juin 1761 [...] ; le conseil [...] est d'avis qu'à la vérité il resulte [...] qu'il était dans sa 60e an[n]ée et au certificat par lui produit qu'à la même date il était aussi ds sa 30e anée de service, mais rigoureusement parlant il n'avait atteint à cette époque ni 60 anées d'âge ni 30 anées de service [...] depuis la suppression de son emploi il a accepté et remplit encore en ce moment une des places de chantre à la par. épiscopale [...] il ne lui est dû aucune pension [...] ».

• 19 avril 1793, Metz : " vu la pétion de Jean François Adam, chantre de la par. épiscopale de cette ville, tendante à le faire jouir du traitemt accordé par la loi du 1er juillet dr relative aux chantres [...], le conseil [...] considérant que le pétitre lors de la dissolution du cidev. chapitre de la cath. a été continué dans ses fonctions de chantre à l'église épiscopale et que le traitmt de cette place excède le maximum de celui de 400# accordé par la loi prérappelée, est d'avis en qu'en conséquence il n'échet d'accorder au pétire la pension qu'il réclame sauf à la lui acorder, lorsqu"il ne sera plus pourvu de cette place".

• 16 janvier 1809, Metz : Jean François ADAM, ancien musicien de la cathédrale Saint-Étienne meurt à huit heures du matin à son domicile du 54, place Saint-Louis. Le lendemain, son gendre Joseph Ambroise Masson, marchand de toile, rue de la fontaine St-Jacques, déclare son décès.

Mise à jour : 12 décembre 2020

Sources
Ad54/ 5MI 362/ R 2 ; Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 7 ; Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G45 (2MI 103/ 1)  ; F-Ad57/ 2G47 (2MI 105/ 1)  ; F-Ad57/ 2G49 (2MI 107/ 1)  ; F-Ad57/ 2G50 ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 110/ 1)  ; F-Ad57/ 2G54 (2MI 112/ 1) ; F-Ad57/ 2G55 (2MI 113/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E 327/ 9 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E316/ 3 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 6, ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E327/ 9 ; F-Ad57/ G454 ; F-AmMetz/ 1D/ a 5 ; F-AmMetz/ 1E/ b 44 ; F-An/ DXIX/091/774/012/06

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